[a.MUA]

atelier Morphose Urbaine et Architecturale

Programme

Concours d’idées pour une meilleure prise en compte des risques naturels dans les projets urbains. Cette amélioration de la résilience contribue également à l’atteinte des 3 objectifs prioritaires de la stratégie nationale de gestion des risques d’inondation (SNGRI) arrêtée le 7 octobre 2014, à savoir :

  1. Augmenter la sécurité des populations exposées ;
  2. Stabiliser à court terme, et réduire à moyen terme, le coût des dommages liés à l’inondation ;
  3. Raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés.

Afin de laisser davantage de place à l’expérimentation, la démarche s’inscrit dans le cadre d’un programme national de recherche et d’expérimentation développé par le PUCA et le CEREMA. Les travaux et résultats ont vocation à s’intégrer dans les activités du centre de
ressources Risques et Territoires mis en place par le CEREMA.
Ce programme vise à faire émerger, avec ces collectivités, des solutions innovantes pour améliorer la résilience aux risques naturels des territoires urbanisés et à valoriser celles-ci auprès du plus grand nombre.
L’enjeu est de parvenir à réduire la vulnérabilité du territoire tout en accompagnant ces projets d’aménagement (économiques, résidentiels, touristiques, etc.) par la réalisation d’opérations en renouvellement urbain exemplaires. Il s’agit donc de dégager des marges de manœuvre pour un urbanisme durable conciliant la politique du risque avec les autres politiques publiques. Les marges de manœuvre peuvent être sociales (acceptation du risque, etc.), techniques ou financières (financement de la réduction de la vulnérabilité, etc.).

Objectif

L’ARCHIPEL DE LA TOUQUES

Le site se trouve en articulation entre la Touques, les entrées de ville de Deauville-Trouville et plusieurs projets phares de Cœur Côte Fleurie, au croisement des enjeux et intérêts intercommunaux : reconquête des berges, réduction de la vulnérabilité face aux inondations / élévation du niveau de la mer, désenclavement des quartiers tournant le dos au fleuve. Si le patrimoine bâti et paysager de Touques reflète un passé riche, il s’agit d’en écrire l’avenir en cohérence avec ces enjeux territoriaux.

Le site se caractérise par une situation propre à enclencher, en tant que site-pilote, la mise en œuvre d’un schéma d’ensemble repositionnant la Touques comme colonne vertébrale, comme élément structurant urbain et paysager. Pour renverser son image actuelle de rupture physique porteuse de risques vers un support flexible de la vie du territoire, le périmètre d’étude s’étend donc bien au-delà du site.

Touques se situe dans un estuaire qui compose, par définition, des paysages mouvants liés à l’érosion et à la montée des eaux. C’est également la rencontre de deux paysages oniriques : terre et mer. Généralement habité par des structures géographiques et urbaines particulières, l’estuaire articule plusieurs entités : mer, fleuve, affluents, rivage et berges, archipel, port(s), etc.

Le périmètre accueille ainsi un ensemble d’ « îles fonctionnelles » qui composent des franges inondables (noues, squares-marais…) à travers une stratégie graduelle face à la submersion, ainsi que de nouvelles porosités en reliant les rives entre elles. La Touques prend aussi de l’épaisseur avec la composition urbaine proposée, véritable support de liens entre les nouvelles polarités.

Par ce concept d’archipel, le projet propose une urbanité retrouvée autour d’une halte fluviale.

Le site est en quête d’un sens nouveau engageant une dynamique en lien avec l’économie locale sociale et solidaire, la géographie, les risques et les différents besoins programmatiques du territoire : travail, habitat et loisirs.

Avec ce nouveau programme, le projet mute en fonction des saisons et des différentes temporalités de la vie urbaine. La vocation touristique du port fait de ce lieu une halte identifiée avec une offre de services, d’équipements spécifiques aux besoins des cyclo- et fluvio-touristes mais aussi des riverains.

Le projet se décline de part et d’autre de la Touques en formant deux nouvelles micro-polarités :

  1. Pôle Culturel avec la reconversion du bâtiment Enedis en Halle culturelle, et la création d’une Maison du vélo et d’un Tiers–Lieu du Cinéma autour d’espaces publics partagés et ouverts sur le fleuve ;
  2. Pôle «Economie Sociale & Solidaire » avec la construction d’une Halle Pépinière (Pépinière et Laboratoire des Sols pour la renaturation du site) en lien avec les squares-marais et les espaces sportifs et ludiques en bord de fleuve.

Les deux rives seront reliées par une passerelle Modes Doux réduisant la fracture physique entre Deauville et Trouville. Ce projet de renouvellement urbain répond enfin à la dynamique du territoire en matière d’économie et d’habitat (logements temporaires / permanents, bureaux, services, commerces) et requalifie cette double entrée de ville.

L’Archipel de la Touques offre un système hydraulique innovant autour d’un Port Habité, développant la connaissance du risque d’inondation, les liens sociaux et la fréquentation touristique du fleuve.

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